beandeau>

Résumés des sessions > Session 8

SESSION 8

Le vent à travers le temps et l’espace : événements extrêmes et dynamiques sédimentaires dans les milieux arides et semi-arides au Pléistocène.

Manon Beauvillier 1,, Pierre Antoine2, Olivier Moine2 

1 – LÉÉ, Université de Montréal 

2 – LGP, CNRS - UMR 8591, Thiais 

manon.beauvillier@umontreal.ca

 

Les cycles glaciaires du Pléistocènes sont marqués par des oscillations climatiques millénaires, particulièrement bien documentées pour le Pléistocène supérieur, avec les cycles de Dansgaard-Oeschger et les événements de Heinrich.

À certains moments de ces variations, les conditions climatiques et environnementales ont favorisé l’émission (déflation), le transport et le dépôt de particules sédimentaires par les vents (sables éoliens et lœss). Ces processus éoliens affectent davantage les environnements peu végétalisés, semi-arides, voire arides, qu’ils soient chauds ou froids. Leurs actions ont profondément façonné les reliefs, influençant la dynamique des écosystèmes et modifiant l’habitabilité des territoires. Comprendre ces mécanismes requiert de prendre en compte les vents, les conditions à la surface terrestre (couverture végétale, topographie) et la nature et propriété des sédiments, à différentes échelles spatiales et temporelles.

 L’objectif de cette session est d’explorer les méthodes pour évaluer l’impact des vents sur la morphogenèse des paysages, les écosystèmes et indirectement, sur les occupations humaines. Les chercheurs sont invités à venir échanger sur les approches et outils mobilisés dans l’étude des processus éoliens pour reconstituer les environnements et climats passés.

 Quels sont les défis et enjeux rencontrés ? Quels sont les enregistrements morphologiques et/ou sédimentaires disponibles ? Comment déterminer la pertinence des échelles pour analyser la variabilité climatique ? Comment faire le lien entre les dynamiques éoliennes locales observées et celles issues des signaux régionaux et globaux ? De quelle manière les épisodes de vents extrêmes peuvent-ils jouer un rôle essentiel dans l’instabilité climatique ?

 Les propositions peuvent s’appuyer sur des données de terrain, des analyses sédimentaires, géochimiques, de bio-indicateurs, de la modélisation numérique ou des approches expérimentales, pouvant inclure des analogues récents, pour appréhender les processus passés. Cette session vise à initier une réflexion interdisciplinaire fondée sur des études diversifiées pour mieux comprendre l’impact des vents sur les environnements du Quaternaire.

Mots-clés : circulation atmosphérique, variabilité climatique, processus éoliens, milieux arides et semi-arides, indicateurs éoliens, occupation humaine

 

Chargement... Chargement...